C’est une période un peu étrange, entre deux encore une fois. Je suis dans les dernières semaines de ma vie étudiante, et à quelques mois de l’entrée for real dans la vie active, si tout se passe bien. J’ai attendu ce moment pendant longtemps, avec toujours l’envie de retourner au travail et d’être utile, de nouveau. J’espère commencer une activité tout de suite, je me connais, si je reste quelques semaines inactifs je vais me faire chier et m’enfoncer dans un rythme de vie pourris d’où il sera difficile de m’extraire. Pourtant les choses n’ont pas l’air de se profiler vers cet horizon.
Je suis étrangement très confiant dans l’avenir proche. Enfin, « très », peut-être pas, mais confiant, oui. Normalement, tout devrait couler, et je devrais passer d’un côté de la barrière à l’autre sans trop d’encombre. J’imagine à peine le nombre d’étudiants qui doivent ce dire ça et finissent au Pôle Emploi plus rapidement qu’un coq féconde une douzaine d’oeuf.
En attendant, la vie étudiante me sied. Je profite du temps libre pour faire la fête, modérément, glander, pas mal, et avancer sur mes projets persos. Néanmoins l’envie de passer aux choses sérieuses est là, de m’installer quelque part, for good. On verra bien ce qu’il advient de moi. Je ne sais pas où je finirai, dans quelle boite, dans quel environnement, entouré de qui.
La suite de l’histoire est peut-être juste au bout du couloir.
[No Dreams]
Je reviens d’une soirée un peu étrange. Je reviens d’une soirée un peu avant minuit, c’est peut-être un signe suffisant. Et pourtant, même si j’ai étrangement peu bu, je sens les effets de la boisson sur mes yeux et dans mon esprit. J’étais il y a quelques minutes encore dans le pub de l’université. Ouais je sais, ces mots semblent irréels au début, mais on s’y habitue. A l’univ, donc, après deux Calsberg et une Guiness, j’ai décidé de rentrer. Parce que les booms, c’est fun, mais plus trop quand tu as 23 ans.
Du punk a fond dans les enceintes, des jeunes filles en fleur (littéralement) qui crient, dans l’absolu ça devrait être The Dream. Mais non, je crois qu’on a passé ça, largement. J’avais l’impression d’être retourné au lycée, tellement la population des soirées de l’université est jeune. Tu vois des mecs fumer, en pensant que ça devrait être interdit à 12 ans, puis deux nanas passent prêt de toi, avec des « jupes » aussi courtes que leur pudeur, et tu te dis que merde, t’es vieux.
[120 Dreams]
Depuis hier je suis arrivé à Dublin, en Irlande. Je suis venu en mettant la voiture sur le ferry, avec un ami. C’est assez long mais plutôt sympa pour faire le trajet, c’est bien moins impersonnel qu’un n-ième voyage en avion. Par contre v’la le froid qu’on s’est tapé pendant la nuit, sur nos pauvres sièges (en cuir pas mal, hein) de pauvres pas assez riches pour se payer une couchette. Autant dire qu’on a peu dormi, en particulier à cause du bar du ferry habillement situé à quelques mètres de nos sièges : une petite dizaine de routiers Irlandais squattaient l’endroit, accoudés au bar jusque 5 heures du mat’. Et un routier Irlandais dans un bar, ça fait du bruit.
L’arrivée en Irlande est très agréable, malgré le stress de la conduite à gauche. Je ne comprends vraiment pas pourquoi ils ne peuvent pas faire comme tout le reste du monde… faudrait un jour que je regarde pourquoi ils ont été amenés à fonctionner comme ça. Quoi, vous avez rien pour vous donc il faut se démarquer en faisant un choix de merde ? Quoiqu’il en soit, la route de la pointe Sud-Est de l’Irlande jusque Dublin est vraiment mignonne, on ne fait que longer des champs et passer à travers de petits villages de campagne. Et moi j’aime bien la campagne.
Les kilomètres défilent, et on s’approche inlassablement de Dublin… puis presque soudainement, sans s’en rendre compte, on y est. La transition campagne/ville est presque imperceptible. En fait la ville est vachement plate, si je puis dire, dans le sens où t’as pas de bâtiments de bâtards super hauts avec des grosses vitres de 5 mètres à 20 000$ pièce. C’est horizontal, plat quoi. Mais c’est cool, j’aime bien.
Après être arrivé à l’auberge, on est allé retrouver des potes dans le centre ville. C’est bien animé un samedi soir, hein, avec de la bonne anglaise en mini jupe bien vulgos. Après avoir mangé dans un très typique Fish & Chips (hm), on est allé se boire une (ou presque) première bière pour inauguré notre séjour. Pour ça, rien de tel que LE bar le plus célèbre et blindé de Dublin : Temple Bar.

C’était over blindé de monde, mais avec une ambiance chaude et amicale, et un petit groupe en Live qui chantait même pas faux. C’était top, on a bu des Guiness, chanté, bu des Guiness, dansé un peu, bu des Guiness, un Brésilen a pécho une Néo-Zélandaise devant mes yeux en 2 minutes montre en main, et j’ai aussi pris une Hein. Ouais je sais.
Au final, on est rentré à l’auberge à 1h du mat’, après quasiment 36 heures de non-dodo. Je like.
[No Dreams]