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J’ai fait beaucoup de concerts dans ma vie. Enfin, beaucoup, je ne sais pas à partir de quel moment on peut dire ça, mais je pense en faire bien plus que la moyenne des gens. J’ai commencé sérieusement il y a un peu moins de 4 ans, et j’en ai fais une trentaine depuis. Du coup, ce n’est jamais très facile de les comparer les uns aux autres, et de trancher si tel ou tel concert était meilleur que l’autre. C’est même clairement impossible.
Mais il y a des concerts qui se démarquent. Archive @ Zénith, 2007. The Do @ Cartonnerie, 2008. Leonard Cohen @ Bercy, 2009. Et je pense que pour cette année, ce sera Sia @ Olympia. Il y avait ce petit quelque chose, cet amour de la musique qu’on ne voit pas à tous les concerts, malheureusement. C’était simple et à la fois bourré de talent. Je ne comptais plus les vagues de frissons.
Au dessus de tout, il y avait un attachement entre Sia et le public que je n’avais jamais vu chez aucun autre artiste. L’ovation lors de son arrivée sur scène était hors du commun, je n’avais vraiment jamais vu ça. Et puis, au fil du concert, j’ai compris : Sia est adorable, communicante, elle fait des blagues, raconte des histoires, salue les fans qu’elle reconnait, et j’en passe. Le public lui rendait très, très bien, avec un répondant superbe, et un respect extrêmement rare lors des chansons, surtout pour le public parisien. Le silence lors du break de Breathe Me a duré 5 bonnes secondes, pas un sifflement, pas un bruit, pas un souffle…
J’aime déjà énormement la musique de Sia, mais à la sortie de ce concert, j’avais vraiment l’impression d’avoir reçu bien plus qu’une interprétation live de ses chansons. Ce qu’elle offre sur scène va au-delà, et j’ai rarement été aussi emballé en sortant d’un concert. C’était une fois de plus un moment unique, dont le seul défaut est d’être éphémère.
[1 Dream]
le 16 mai 2010 à 19 h 10 min dans Musique
Y’a des moments, tu te dis « why bother ». J’ai de nouveau l’envie / l’intention de revenir dans ces colonnes délaissées, en particulier en me remettant à écrire des critiques, de disque, de série, de jeux… mais après tout, why bother ?
Why bother, quand, par hasard, en feuilletant le Télérama de ma mère, je tombe sur une critique du dernier album de The National. Même avec beaucoup d’effort, je n’aurais pas réussi à écrire quelque chose d’aussi juste et simple.
The National – High Violet
[No Dreams]
le 5 mai 2009 à 0 h 06 min dans Musique
Ce genre de concert, c’est le genre de concert qui te donne envie de pleurer toutes les larmes de ton corps. C’est le genre de concert où tu n’es pas là par hasard, où les 500 personnes sur place sont résolument fans (vu à la vitesse où les places sont parties !). Et du coup, ça donne un concert purement jouissif, où tu sens que le groupe se faire plaisir, et fait donc à coup sur plaisir au public.
Je vais avoir pas mal de scrupule à utiliser des mots négatifs dans ce texte, tant je n’ai pas envie que vous vous fassiez la mauvaise impression : le concert était excellent. Mais pas parfait, tout à fait subjectivement. Le groupe n’a quasiment pas joué de morceaux de leurs anciens albums, et pratiquement tout ceux du nouveau (sauf l’une des meilleures, allez comprendre). Et forcement, quand, comme moi, t’as préféré les anciens albums, et tu ne rêvais que d’un « Poster of a Girl », un « Too little too late », un « Husle Rose » ou un (vrai) « Live it out » en live, t’es forcement un poil déçu.
La différence entre les anciennes chansons et les nouvelles était flagrante. Le public bougeait bien plus sur les chansons des anciens albums, et le groupe était également plus à l’aise, avec de vrais beaux ajouts Live qu’ils n’ont quasiment pas fait sur les chansons de leur dernier album. Il n’empêche que ce concert valide deux choses… ou trois : Metric prend toute sa dimension en Live, Emily Haines est sacrément jolie, et Emily Haines est sacrément maigre.
Le concert était génial, c’est clair. Le genre de concert où tu ressors avec la banane ! Les chansons sont transfigurées en Live, la complicité avec le public est magique (putain, le public fait même les fade out avec le groupe !). Mais juste pas parfait, avec une setlist trop « allez achetez notre dernier album », pas de première partie (arriver à 19h30 pour un concert qui commence à 21h, c’est étrange), un rappel de deux chansons, et… un Live it out en semi-acoustique. Ok, c’était énorme, un super moment entre le groupe et le public… mais un Live it out qui fait du gros bruit, ça aurait été ultime.
Setlist :
[5 Dreams]
le 2 avril 2009 à 10 h 30 min dans Musique
Laissez moi commencer cette critique en signalant que Metric, pour moi, c’est quasiment tous les jours depuis des mois, depuis que j’ai découvert le groupe et bouffé tout cru leurs albums, EP, et singles. J’ai adoré dès la première note entendue (Grow up and blow away – rien que le titre était superbe), et j’ai depuis écouté près de 200 fois chaque albums. Metric, ça ne se défini pas. Un coup leur album a des tendances électro, un coup pop, et une autre fois des tendances rock… pour un son qui reste tout de même ultra personnel et reconnaissable.
Ce coup-ci, c’est pareil. Leur son est toujours globalement le même, mais il y a une tendance générale qui diffère de leurs anciens albums. Aux premières écoutes, je n’étais pas emballé du tout. Mais vraiment pas. Il m’a fallut un peu de temps pour assimiler ce nouveau son, beaucoup plus lisse, plus consensuel, à la limite de la surproduction… Oui, c’est selon moi moins marginal que leurs précédents albums, et pas mal de chansons font très « radiophoniques ».
Si c’est regrettable mais pas inexcusable, le problème est que ça ne s’arrête pas là. Je trouve que quasiment toutes les chansons de l’album manquent de profondeur. Le single « Help I’m Alive » est l’exemple type, avec une répétition à outrance du refrain qui n’en est du coup presque plus un. C’est comme s’ils avaient utilisé la voix d’Emily comme un instrument de plus. Si c’est pas triste ça.
Heureusement, la voix d’Emily, puisqu’on en parle, est ici clairement au dessus par rapport aux autres albums. Bien plus aboutie, même si, du coup – surproduction, encore toi ? – ça perd pas mal en caractère. Il n’empêche que malgré ces regrets, il y a quelque chose de presque épique dans certaines chansons, un rythme et des qualités mélodiques indéniables.
Au final, non ils n’ont pas tué Metric, mais ils vont dans le sens de pas mal de groupe ayant un certain nombre d’année derrière eux (suivez mon regard…), et adoptent un son plus consensuel, plus « grand public ». Ceci dit, j’écoute l’album en boucle depuis plusieurs jours, et ça, si c’est une preuve de qualité …
[No Dreams]
le 30 mars 2009 à 12 h 25 min dans Musique
Commençons par le début : Je crois que cet album est le meilleur qu’Archive n’aijamais fait. Je ne suis pas encore sûr de cette affirmation, mais ce qui est sûr, c’est que c’est le plus abouti et le plus mature.
C’est bien simple, dans cet album on retrouve tout ce qui fait Archive. Que ce soit le retour de chansons rappée à la Londinium, de chansons plus légères et mélodiques à la You all look the same to me, ou de morceaux plus sombres de l’époque Lights. Les différents sons expérimentés par Archive dans un seul et même album, travaillé et ciselé à l’extrême. Aucun son n’est là au hasard, et le tout est parfaitement maitrisé de bout en bout.
Il y en aura pour tous les fans d’Archive, peu importe quelle période vous préférez. Pour les autres, il vous suffira de ne pas vous arrêter aux premiers morceaux (les plus sombres, qui peuvent rebuter certains), ni à la première écoute… et vous trouverez ici la parfaite introduction à un groupe unique et juste… brillant. L’album est déjà très long, et la seule chose qu’on peut regretter… c’est qu’il ne dure pas plus longtemps.
- Verdict: Direct dans le Hall of Fame
[1 Dream]
