Heartbeat
Posté le 31 août 2008 à 2 h 09 min dans In my world
Demain matin, retour en cours. Ce soir, retour à Reims. Retour à un truc qui me parait loin, tellement loin, que j’ai plus l’impression de savoir ce que c’est. La Chine ça a vraiment été une coupure complète avec tout, absolument tout. La seule et première vraie coupure depuis 20 ans. Et maintenant, ça me parait une éternité depuis que je suis rentré. Limite les souvenirs virent au Sépia. L’été passé m’a encore plus éloigné de ces six mois dans cet autre monde, et j’ai l’impression que reprendre les cours, c’est tourner encore plus le dos à Big J. Va bien falloir se faire une raison de toutes manières, ce qu’il y avait là-bas ne reviendra pas de si tôt.
Je sais que chaque fois que j’écris ici je parle de ça, mais y’a un before et un after Beijing, et pour le moment, je suis encore trop marqué par ça. Peut-être que la reprise d’une autre activité fera changer les choses, on verra bien. Ces vacances n’aurons rien eu de mémorable. Elles ont été très tranquilles.
Et puis je perds un peu la foi à écrire ici. C’est marrant d’ailleurs, que maintenant que je commence à être lu par un petit bout de monde, c’est moi qui perds l’envie d’écrire. Remplir ces pages c’est comme si y’avait eu quelque chose de relativement comparable à ce que c’était entre le 3 février et le 16 juillet, et pour le moment, j’ai pas envie de remplacer ça sur ces pages. Pas envie qu’on ai besoin de scroller, puis de changer de page pour voir ce qui reste la période la plus importante pour moi. Même si ça se ressent pas forcement dans ce que j’écris. Je sais que les gens qui étaient là-bas savent ce que c’est, et comprennent.
Dans la vie de tous les jours, ça va, tout se passe pépère, pas vraiment de quoi se plaindre, mais dès que je me pose et que je me met à repenser, je suis assez morose et nostalgique. Ce qui me fait chier le plus, c’est que je sens l’irrémédiable arriver. De bouts de vie, je me souviendrai bientôt plus que de quelques moments, puis quelques images figées qui vont finir par perdre leurs couleurs. J’ai pas envie de remplacer ça dans ma tête,
Alors la rentrée, en soit, ça me fait pas tant chier que ça. M’éloigner tous les jours plus de mes souvenirs de Beijing, c’est une autre histoire.