Air
Posté le 16 juillet 2008 à 7 h 32 min dans In my (chinese) world
Cette fois-ci, c’est no turning back. Je suis dans l’avion du retour, après quelques bonnes galères à l’aéroport de Beijing, où j’ai dû vider entre 10 et 15kg de dongsi (affaires) sur le tarmac, histoire que ces gentils messieurs dames du check-in obtienne un gros bébé de 23,2kg, et non pas… près de 35kg. Tout ca pour embarquer dans un avion où un bon cinquième des places ne sont pas prises… bref.
C’est super bizarre, comme vous vous en doutez, d’en être là au bout de tant de temps passer à l’autre bout du monde. Je ne sais plus très bien à quel monde j’appartiens. Nos deux meiguos (américains) favoris nous ont accompagné à l’aéroport, et les aux-revoir, s’il n’ont pas été facile, ah bah ouais, ce serait trop simple, n’ont pas été aussi terrible que ce que je pensais pour moi. J’ai en tête mon retour de Chine de mon voyage d’Avril 2004, où là, oui, on pleurait tous dans l’avion.
Sauf que là, c’est 2004 puissance 10, 20, 30, 40, et je n’ai pas été plus ému que ça… Je ne sais plus vraiment ce que je pense de tout ça, c’est flou, ca va vite, et j’ai l’impression d’être spectateur et de subir un truc qui, quoique je fasse, devait bien arrivé un jour. J’ai bien ça dans la tête, et c’est ce qui me permet de la garder plus ou moins froide. Si on met de côté mes sinus qu’ont envie de se la jouer bombe nucléaire à cause de la crève que j’ai chopée à Shanghai et de l’altitude.
Le pire aura été le taxi Jia Ming Tong Cheng –> Beijing Feijichang. Il est tôt, tu viens à peine de rendre les clefs de ton appart, la veille t’as essayer tant bien que mal de foutre 6 mois de ta vie dans une putain de valise, et le seul truc que tu te dis, c’est que ouais, encore une fois, et ça fait pas l’ombre d’un doute : Il faut que tu reviennes. « We have to go back » j’ai envie de dire. Et t’as juste des centaines d’images qui défilent dans ta tête, sans déconner c’est ce qu’il m’est arrivé, j’ai ouvert la fenêtre du taxi, le vent pollué dans le visage, les yeux qui se ferment, et tu vois des gens, des endroits, des moments, et mes souvenirs ont bel et bien défilés devant mes yeux.
C’est cliché, mais oui, ma vie ici est morte, et il va falloir rechanger de cadre, rechanger de rythme, et allez vers un truc, qui maintenant, me paraît tellement loin de ce que je connais. Et c’est pourtant la vie que j’ai eu les quelques 20 premières années de ma vie. C’est un énorme arrache-coeur d’écrire ces mots maintenant, mais… je rentre à la maison.
NB : J’ai conscience que tout ça n’a pas forcement de sens pour vous.
le 16 octobre 2008 a 12 h 45 min
horrible cette journée, irréaliste même… le truc c ke la non seulement je suis un peu perdue comme j’ai l’impression que tu l’es aussi mais surtout je commence a avoir des regrets de choses que je n’aurais pas assez faites là bas… je sais c bidon mais ca en arrive même a ce ke jen rêve
le 11 janvier 2009 a 1 h 21 min
from that taxi, no turning back
c’était le plus dur …